Le monde spectral

Le monde spectral

Le monde spectral est le monde des morts et des esprits. On l’appelle aussi l’Au-Delà ou les Terres Crépusculaires, parce qu’il y fait toujours à moitié nuit, même si on ne voit aucuns cristaux dans le ciel.

On sait que le monde spectral est en réalité un ensemble de lieux liés les uns aux autres. C’est pour ça que les magiciens les appellent aussi les “mondes théoriques”.

Les lieux. Contrairement au monde matériel, aucun de ces lieux n’est solide. Pourtant l’eau et la neige s’écoulent comme dans le monde matériel, mais sans s’accumuler. On ne peut pas traverser les murs ni le sol. On peut casser les objets autour de soi, mais ils se reforment toujours au bout d’un moment. On peut les déplacer, mais la plupart du temps, ils reviennent à l’endroit où ils étaient.

Dans un lieu, le climat reste toujours le même. S’il pleut, il pleut tout le temps. S’il vente, il vente tout le temps. Pourtant, on ne sent pas ni l’humidité, ni la chaleur, ni le froid.

Chaque lieu s’étend à l’infini. Ils ne sont pas forcément très grands, mais ils “bouclent” : si on marche un moment, on revient à son point de départ.

Passer d’un lieu à l’autre. Pour passer d’un lieu à l’autre, il suffit de le vouloir, ou plutôt de savoir où on doit aller. Le paysage change alors progressivement et on arrive au bout d’un moment dans un autre lieu. Aux yeux d’un observateur extérieur, on disparaît. Pas d’un coup, mais on disparaît derrière un élément du décor. Il est donc impossible de suivre quelqu’un sur le monde spectral, sauf si on sait où il va.

On ne peut pas aller de n’importe quel lieu à n’importe quel autre. Seuls certains lieux mènent à certains autres. Ainsi la Cité Pavoise mène aux Plaines Noires et les Plaines Noires mènent à la Cité Sordide. Dans l’autre sens, le chemin change. La Cité Sordide mène aux Marais des Puanteurs et les Marais des Puanteurs mènent à la Cité Pavoise. Il faut apprendre ses chemins par cœur, pas le choix.

La seule façon de découvrir un lieu qu’on ne connaît pas est d’y aller avec quelqu’un d’autre, mais il faut lui donner la main. Si on le suit, on le perd très vite.

Capacité d’accueil. Chaque lieu peut seulement accueillir un nombre de spectres limité. La Plaine des Trépassés, par exemple, ne peut accueillir qu’un seul spectre à la fois. Les magiciens pensent que les lieux se dupliquent à l’identique chaque fois qu’ils accueillent un nombre de spectres supérieur à leur capacité d’accueil et se “dé-dupliquent” quand un spectre part.

Les lieux superposés. Certains lieux existent à la fois sur le monde matériel et sur le monde spectral. À Encoche, c’est le cas du Marché Fantôme et du Monastère des Eaux Claires. Ces lieux sont les seuls où les spectres et les créatures matérielles peuvent se croiser, se voir et se parler sans utiliser Double Vue. Elles peuvent se traverser mutuellement, mais elles évitent de le faire : la sensation reste désagréable.

Dans de tels lieux, les objets matériels restent matériels et les objets spectraux restent spectraux, mais on peut les voir pour de vrai.

Pour sortir de ces lieux ou y entrer, les spectres font comme dans les autres lieux spectraux et les créatures matérielles comme sur le monde matériel.

Leur capacité d’accueil change selon les lieux. On ne sait pas exactement combien de spectres et de créatures matérielles peut accueillir le Marché Fantôme, mais cela tourne autour de 300. Le Monastère des Eaux Claires, lui, peut seulement en accueillir deux.

Dans ces lieux, on peut utiliser ses pouvoirs physiques sur les objets et les créatures matérielles. Le sol semble solide et les murs aussi, mais ça vient du pouvoir du lieu lui-même qui nous porte ou nous tient. C’est pour cette raison que les magiciens affirment que les lieux sont conscients.

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