Le Deuil
La mort sur les Terres Suspendues est parfois définitive. Quand le corps a disparu, quand l’esprit refuse de revenir, il n’y a rien à faire. Quand la personne meurt de vieillesse, parce qu’elle n’a pas les moyens ou l’envie qu’on utilise Jeunesse sur son corps, la mort est aussi définitive. Certains enfin meurent de tristesse, d’ennui ou de dégoût de la vie. Là encore, si rien n’a été fait avant leur mort, c’est trop tard.
Pour ceux qui restent, il faut alors faire son deuil. Depuis l’arrivée des gobelins et la découverte du pouvoir de Jeunesse, les rites funéraires traditionnels ont évolué. Les elfes brûlaient les corps, les gnomes les scellaient dans la pierre, les tigres et les ogres mangeaient les plus honorables d’entre eux…
Aujourd’hui, quand un être cher disparaît, on brûle le corps, s’il en reste quelque chose, et on demande à un imageur d’afficher son portrait sur un mur, là où on se souvient de lui, souvent avec une date et quelques mots. Il y a comme ça des nombreux murs de souvenirs à travers la ville. Pour les gens importants, on peut élever une stèle ou une statue, on peut même dédier une place. Le renard Eustache est le seul à avoir une rue, un pont et un hôtel à son nom, mais c’est le bâtisseur le plus célèbre d’Encoche.