L’Affaire Cybèle

L’Affaire Cybèle est le scénario publié dans la 2e édition sous le nom Pour les yeux d’une belle. Le voilà adapté à la 3e édition.
L’Affaire Cybèle est le scénario publié dans la 2e édition sous le nom Pour les yeux d’une belle. Le voilà adapté à la 3e édition.
L’article concernant les Griffes a été mis à jour pour correspondre avec la 3e édition.
L’article concernant les patrouilleurs et le bureau 357 a été mis à jour pour correspondre avec la 3e édition.
Si vous faites jouer un groupe de patrouilleurs à Encoche, il est indispensable de lire cet article.
Après le Guide pratique, c’est au tour du Guide d’Encoche et du Conseil Logique d’être mis à jour.
Dans le Guide d’Encoche, vous y trouverez des informations spécifiques à la ville qu’elles concernent le climat, la politique, la justice ou le logement.
Dans le Conseil Logique, vous trouverez tout sur le gouvernement d’Encoche.
Les Lendemains Lucides s’étendent rive gauche. Le quartier, au niveau de l’Eau, est en grande partie inondé. Une végétation lugubre a envahi les lieux et en a fait une jungle marécageuse. Les habitations, montées sur pilotis, sont reliées entre elles par des passerelles.
D’étranges pierres levées jalonnent le quartier, seules, par deux ou par trois. Elles représentent des visages aux traits stylisés. Les maineux, comme on appelle les habitants du coin, en ont fait leurs saintes matrones. Ils déposent à leurs pieds des offrandes de lait de gousse, de craquelins et de plureines. On dit que ces déesses de la fertilité accordent à leurs fidèles une « virilité triomphante ».
La majorité des habitants du quartier sont gobelins ou hobgobelins. Une petite communauté de sévés habite aussi en amont du fleuve. Ce peuple, originaire des Terres Cuites, a l’apparence d’elfes à la peau verte, mais leurs cheveux de feuilles et la sève qui coule dans leurs veines trahissent leur origine sylvestre.
On a longtemps dit que le quartier était hanté les sorcières des marais, jusqu’à ce que les Dents de Sabre s’y établissent. Depuis, personne n’en entend plus parler. D’aucuns murmurent que la confrérie a conclu un accord avec les sorcières.
Quoiqu’il en soit, les allumés évitent de traîner dans le quartier : l’Artifice déclenche souvent des effets en chaîne qu’on a du mal à contrôler.
Les Noctambules s’étendent rive droite. Le quartier est envahi par les noctambules, de petits chats sauvages à peine plus gros que des dragonnets. Ils sortent à la nuit tombée et se nourrissent de lucioles. Ils sont d’ordinaire assez craintifs, mais ils peuvent se montrer dangereux quand ils chassent en groupe ou quand on empiète sur leur territoire.
Dans les bas quartiers, c’est sûrement le plus tranquille, mais les nuiseux, comme on appelle les habitants du coin, vivent repliés sur eux-mêmes. La plupart font partie du petit peuple des gnomes, des gobelins, des elvins, des renards, des furets, des farfadets, des rats, des fées et des diablotins. Ici, on n’aime pas beaucoup les grandes gens et les étrangers.
Le quartier est à la fois tenu par les Griffes et les allumés. Les Trouble-Fêtes ont un accord avec les Sœurs de Sang. Leurs chefs, Crachebouillon et Flammèche, s’entendent entre eux pour régler les différents. Le gang des Trouble-Fêtes se retrouve à la Mansarde, une bâtisse délabrée rue des Petites Combines. La bande des Sœurs de Sang a son quartier général à l’ancienne Brûlerie, rue des Mortes Suies.
L’art des jardins est originaire de Lornes. Il a été introduit à Encoche par les gnomes du Sextant. Les maîtres jardiniers avancent que cet art raffiné élève à la fois l’âme du promeneur et celle du jardinier.
Pourtant, c’est aux ogres qu’on doit les premiers jardins méditatifs. Ceux qui suivent la Voie de la Sérénité Parfaite prétendent que c’est là que « les Six Manifestations de l’Un empruntent les Quatre Chemins ».
Certains elfes se sont inspirés de ces jardins pour créer les leurs, mais ils respectent rarement les Huit Principes de l’Harmonie Pensive. Ces jardins sont davantage faits pour le plaisir des yeux que pour la sérénité de l’âme.
Quoi qu’il en soit, ces jardins sont de véritables havres de paix. Parfois, il fait bon s’asseoir dans l’herbe loin de l’agitation des rues. On se laisse alors bercer par le chant des cascades. On imite les ogres assis en tailleur, et, comme eux, on s’imagine atteindre à la Sérénité Parfaite.
L’Aube promise est une imagerie à l’angle de la rue Morgue et de la place aux Corbeaux. À deux pas de l’hôtel de ville, elle est devenue le repaire des patrouilleurs. Ils descendent y prendre un verre après le service et discuter entre collègues. On y parle boulot et course au calice. La nourriture est honnête et la bière se laisse boire.
L’endroit est tenu par Ysengrin des Octaves, un vieux loup et un ancien patrouilleur. Il en a connu des histoires, il n’y a qu’à voir ses cicatrices. Il a même perdu un œil, le gauche, mais cette histoire, n’attendez pas qu’il vous la raconte. Ysengrin n’est pas un vantard, il n’aime pas beaucoup parler, et encore moins de lui.
C’est tout le contraire de ses deux corbeaux, Hutin et Mutin. Ces deux ivrognes sont ici chez eux et ils passent leur temps à insulter les clients. S’ils vous prennent comme cible, ne les écoutez pas ou riez avec les autres. C’est le mieux à faire. Vous pouvez aussi leur offrir une pinte de bière : ils ne vous soûleront plus. Quoi qu’il en soit, ne vous avisez jamais de les agresser, ou c’est vous qui vous ridiculiseriez.
Silencieux, noirs ou blêmes
Et tous aussi affreux,
Pouilleux ou lanterneux,
C’est du pareil au même.
Qu’ils se lancent des pouilles
Ou pendent aux lanternes,
Sur un manche de tresne
Qu’on suspende leurs c…
Chanson populaire.
Les Crasses Pouilles s’étendent rive gauche. Elles sont en face des Lanternes Sales. Les deux quartiers n’ont rien à s’envier. Sur les deux rives, la population est aussi misérable. Il y pourtant toujours eux une rivalité entre les pouilleux et les lanterneux, une rivalité entretenue par les tigres et les allumés. On se bat des deux côtés de l’Eau, parfois pour un guignon de pain ou un bol de soupe.
Les pouilleux ont la sale habitude de passer leur temps à s’insulter, parfois sans même penser à mal. On s’insulte pour dire bonjour ou pour prendre des nouvelles, on s’insulte en famille et entre amis. Cela ne choque plus personne, sauf les étrangers.
Le quartier est à la fois tenu par les tigres et les allumés. Les Dents de Sabre tiennent La Comparution des Ombres, une très ancienne imagerie autrefois tenue par les Mandarins. Quant aux allumés, ils se divisent en plusieurs bandes rivales, principalement les Feux Follets, les Incendiaires et les Glaces Noires.
Les bas quartiers d’Encoche sont situés sous les Longs Murs et continuellement plongés dans l’obscurité. Ici, la lumière vient des lucioles, qui infestent les lieux, et des rares lanternes dont se servent les habitants.
Ce sont des quartiers pauvres noyés sous la fumée et livrés à eux-mêmes. Les patrouilleurs n’y mettent pas les pieds. Ce sont les tigres et les allumés qui font la loi.
Où que vous alliez, vous serez toujours hors de couverture de Sphère. Si vous avez besoin de passer un appel ou de vous faire téléporter, il faudra vous débrouiller tout seul. Les guides qui sont sur place travaillent tous pour les tigres ou les allumés.